Jean Gourvennec, Junior de l'A.S.Brestoise:
François Fouquat, de Poulaouen et Brest: COMPAGNON DE LA LIBERATION. (Décret du 19-10-1945)
François
Fouquat, bras en écharpe, avec l'A.S.B.
Une faute d'orthographe,
un "a" au lieu du "o" de son nom, grossie
d'une carence administrative privera le père, la mère de François Fouquat
d'un légitime réconfort. Avant de disparaître, lui en 1949, elle en 1970,
ils auront ignoré que leur fils figurait dans la glorieuse cohorte des Compagnons
de la Libération, à titre posthume (Décret du 19 octobre 1945). Rappelons
que 1059 croix seulement de cet Ordre seront attribuées par le général de
Gaulle de 1941 à 1946.... Sa sœur le découvrira par le plus grand des hasards
en 1989 à la lecture d'un ouvrage d'histoire. Un "Fouquat François, né
le 17 juillet 1922 à Poullaouen" apparaissait sur la liste des Finistériens
gratifiés de la sorte. Elle établit le rapport aussitôt. Aucun responsable
auparavant n'avait eu l'élémentaire souci de s'informer à la mairie indiquée,
afin de transmettre la nouvelle aux siens, comme il l'aurait fallu... L'erreur
corrigée le 9 avril 1991, la commune d'origine put enfin inaugurer une plaque
à la mémoire de son héros sur le monument aux morts, presque un demi-siècle
après le décès au combat de celui dont "les motifs à la reconnaissance nationale
mentionnaient: "Son sacrifice sera pour la jeunesse française un exemple
sublime de foi ardente dans la destinée de la Patrie". Mieux vaut tard
dit-on... Ce ne fut jamais hélas! pour de modestes parents, privés jusqu'au
bout de la consolation de savoir honorée la vertu de leur cher enfant, fougueux
compagnon de la liberté depuis le premier jour. Natif donc de Poullaouen aux approches de Carhaix, où Jean-Marie, originaire de Locmaria-Berrien, avait épousé Marie-Louise Roudart, fille du pays, alors qu'il occupait le poste de garde champêtre, le petit François donne à penser dès l'école communale qu'il affronterait sans problème de plus longues études. Mais, pour améliorer l'ordinaire, le papa a obtenu un emploi à la Pyrotechnie de Saint-Nicolas sur l'anse de Kerhuon et, fin 1933, la famille, augmentée d'Anna, s'installe à Brest, 184, rue de la Vierge. Par la suite, comme généralement dans le monde ouvrier, une fois ses quinze ans révolus, le garçon entre en apprentissage à l'Arsenal, cette institution, et, bien vite, se distingue en maillot cerclé de bleu sur le terrain de Menez-Paul, deuxième temple de la vie locale, parmi les juniors de l'A.S.Brestoise en compagnie de Jo Gourvennec, le capitaine. L'exutoire. Il y exprime un réel talent puisque, en 1939, il remporte à Rennes le concours régional du "jeune footballeur". Et puis la "drôle de guerre", la débandade..; Actuellement nous pouvons trouver une rue François Fouquat: deuxième rue à droite, perpendiculaire à la route de Gouesnou, en partant de la place de la Liberté. Ordonnance
n° 7 créant l'Ordre de la Libération
Au
nom du Peuple et de l'Empire Français, Nous, Général de Gaulle, Chef des
Français Libres, Art. 1 - Il est créé un Ordre dit "Ordre de la Libération" dont les membres porteront le titre de "Compagnons de la Libération" Cet Ordre est destiné à récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l’œuvre de la libération de la France et de son Empire. Art. 2 - L'insigne unique de cet Ordre est la Croix de la Libération. Art. 3 - L'admission dans l'Ordre de la Libération est prononcée par le Chef des Français Libres. Art. 4 - Les modalités d'application de la présente Ordonnance seront réglées par décret. Art. 5 - La présente Ordonnance sera promulguée au journal Officiel de la France Libre et, provisoirement, au Journal Officiel de l'Afrique Equatoriale Française. Fait à Brazzaville, le 16 novembre 1940. C. DE GAULLE Parût au journal Officiel de la France Libre, le 20 janvier 1941 (page 7)
(Le
Télégramme du 08-10-1945).
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