L'A.S.B. et ses jeunes combattants:

Retour A.S.B. 1939, Retour A.S.B. 1940, Retour A.S.B. 1941, Retour A.S.B. 1942, Retour A.S.B. 1943, Retour A.S.B. 1944, Retour A.S.B. 1945.
Origine: Clandestins de l'Iroise de René Pichavant éditions morgane

Jean Gourvennec, Junior de l'A.S.Brestoise:

En Angleterre, juillet 1940:
Jean Gourvennec vient d'avoir 19 ans.


... Une deuxième bande de cinq monte dans la foulée. Jean Gourvennec, dix-huit ans, en est l'âme.
Maman Aimée, Kérézéan, d'une vieille famille de Kerhuon aurait voulu faire de son fils un enfant de troupe mais papa Théodore, sorti de l'école des mousses, "un bagne" disait-il, fusilier marin de la Grande Guerre, au Cameroun pour chasser les Allemands de leur colonie, au Rif marocain, ensuite colonial du 2ème R.I.C. au Tonkin, estimait que le service militaire suffirait à son éducation civique. Il avait donc suivi les quatre années de menuiserie, ébénisterie, à l'École "professionnelle" et l'examen d'entrée à l'Arsenal réussi, pour meubler l'attente nécessaire, le président de l'A.S.Brestoise, "Jo" Guihéry, l'a embauché au négoce de bois Raguet qu'il dirige, car sur les terrains de football il était le capitaine de ses juniors. Arrière ou "demi-aile", il avait déjà figuré en "première", et le Stade Rennais convoitait son talent prometteur.
..
Autour de lui l'équipe a grande allure: Jean Omnès, Albert (Bebert) Danièlou, Jean Kerhoas, les goals Georges Wirix le défenseur, fils du chapelier de la rue de Siam, Guy André le demi-centre "Tit" Jean Le Gall, René Rolland, Le Jeune, Péron, André Morvan, Quéran, "Titi" (Alexis) Le Rest (son frère Alain opère à l'étage au-dessus), Zéno, Nicolas Pladeck, Polonais d'origine, Roger Colleter; l'inter gauche (il fera un excellent ophtalmologiste), Charles Colemard, l'ailier (ingénieur divisionnaire à l'Équipement, il deviendra le président du club de 1972 à 1978, et en est toujours le président d'honneur... à sa soixante-neuvième saison!), Daniel Corcuff-du-Gaz (il habitait l'usine et s'est anobli de la sorte), Robert Abaziou, Trévidic, Talec, Jacq, "Lili" Le Fur; Le Roux Scaërois, ailier gauche de qualité (ses deux frères "Toto" et André pratiquent à l'échelon supérieur; où il les rejoindra), et l'autre "perle" de l'attaque, François Fouquat, l'avant-centre, dribbleur et tireur d'élite.
Au moins huit juniors de l'A.S.B. se retrouveront parmi les F.F.L.: lui-même, François Fouquat, "Titi" Le Rest, Guy André, Daniel Corcuff, Jean Le Gall, André Morvan, Lucien Pibrac, un peu plus jeune. Un record.

François Fouquat, de Poulaouen et Brest: COMPAGNON DE LA LIBERATION. (Décret du 19-10-1945)

François Fouquat, bras en écharpe, avec l'A.S.B.

Une faute d'orthographe, un "a" au lieu du "o" de son nom, grossie d'une carence administrative privera le père, la mère de François Fouquat d'un légitime réconfort. Avant de disparaître, lui en 1949, elle en 1970, ils auront ignoré que leur fils figurait dans la glorieuse cohorte des Compagnons de la Libération, à titre posthume (Décret du 19 octobre 1945). Rappelons que 1059 croix seulement de cet Ordre seront attribuées par le général de Gaulle de 1941 à 1946.... Sa sœur le découvrira par le plus grand des hasards en 1989 à la lecture d'un ouvrage d'histoire. Un "Fouquat François, né le 17 juillet 1922 à Poullaouen" apparaissait sur la liste des Finistériens gratifiés de la sorte. Elle établit le rapport aussitôt. Aucun responsable auparavant n'avait eu l'élémentaire souci de s'informer à la mairie indiquée, afin de transmettre la nouvelle aux siens, comme il l'aurait fallu... L'erreur corrigée le 9 avril 1991, la commune d'origine put enfin inaugurer une plaque à la mémoire de son héros sur le monument aux morts, presque un demi-siècle après le décès au combat de celui dont "les motifs à la reconnaissance nationale mentionnaient: "Son sacrifice sera pour la jeunesse française un exemple sublime de foi ardente dans la destinée de la Patrie". Mieux vaut tard dit-on... Ce ne fut jamais hélas! pour de modestes parents, privés jusqu'au bout de la consolation de savoir honorée la vertu de leur cher enfant, fougueux compagnon de la liberté depuis le premier jour.
Natif donc de Poullaouen aux approches de Carhaix, où Jean-Marie, originaire de Locmaria-Berrien, avait épousé Marie-Louise Roudart, fille du pays, alors qu'il occupait le poste de garde champêtre, le petit François donne à penser dès l'école communale qu'il affronterait sans problème de plus longues études. Mais, pour améliorer l'ordinaire, le papa a obtenu un emploi à la Pyrotechnie de Saint-Nicolas sur l'anse de Kerhuon et, fin 1933, la famille, augmentée d'Anna, s'installe à Brest, 184, rue de la Vierge. Par la suite, comme généralement dans le monde ouvrier, une fois ses quinze ans révolus, le garçon entre en apprentissage à l'Arsenal, cette institution, et, bien vite, se distingue en maillot cerclé de bleu sur le terrain de Menez-Paul, deuxième temple de la vie locale, parmi les juniors de l'A.S.Brestoise en compagnie de Jo Gourvennec, le capitaine. L'exutoire. Il y exprime un réel talent puisque, en 1939, il remporte à Rennes le concours régional du "jeune footballeur". Et puis la "drôle de guerre", la débandade..;

Actuellement nous pouvons trouver une rue François Fouquat: deuxième rue à droite, perpendiculaire à la route de Gouesnou, en partant de la place de la Liberté.


Ordonnance n° 7 créant l'Ordre de la Libération

Au nom du Peuple et de l'Empire Français, Nous, Général de Gaulle, Chef des Français Libres,

Vu notre Ordonnance n° 1, du 27 octobre 1940, organisant les pouvoirs publics durant la guerre et instituant un Conseil de Défense de l'Empire.

Vu notre Ordonnance n° 5, du 12 novembre 1940, précisant les conditions dans lesquelles seront prises les décisions du Chef des Français Libres ;

Ordonnons :

Art. 1 - Il est créé un Ordre dit "Ordre de la Libération" dont les membres porteront le titre de "Compagnons de la Libération"

Cet Ordre est destiné à récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l’œuvre de la libération de la France et de son Empire.

Art. 2 - L'insigne unique de cet Ordre est la Croix de la Libération.

Art. 3 - L'admission dans l'Ordre de la Libération est prononcée par le Chef des Français Libres.

Art. 4 - Les modalités d'application de la présente Ordonnance seront réglées par décret.

Art. 5 - La présente Ordonnance sera promulguée au journal Officiel de la France Libre et, provisoirement, au Journal Officiel de l'Afrique Equatoriale Française.

                                      Fait à Brazzaville, le 16 novembre 1940.

                                                             C. DE GAULLE

Parût au journal Officiel de la France Libre, le 20 janvier 1941 (page 7)


Jean Le Gall le "para" de l'A.S.B.


Guivarch Louis:
Ailier gauche de l'A.S.B. rentre à Morlaix en 1945. Condamné à mort par les Allemands, il réussit à s'évader sous un tunnel entre Limoges et Saint Benoit.

(Le Télégramme du 08-10-1945).
Mot du présidentHistoire : Menez-Paul : Partenaires : Ils ont porté notre maillot : Convocations : Contacter l'A.S.B. : Arbitres : Index : Anciens dirigeants, éducateurs & arbitres.
Mise à jour: mer 21-jui-04 12:53 x