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"Le
P'tit bleu":
Le
mensuel de l'A.S.B... des années 40!
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"Le
Petit Bleu"
Dans le numéro un de 1933 "Comment tuer un Club"
1: N'allez pas aux réunions ou aux séances d'entraînement
pour lesquelles vous êtes convoqués,
2: Si vous y allez, arrivez en retard,
3: Quoi qu'il se passe aux réunions, accusez de faute le comité,
4: Critiquez ceux qui agissent et se dévouent, vous aurez du succès,
5: N'acceptez jamais un poste ou une fonction,
6: Si vous étiez "quelque chose" vous ne pourriez plus
critiquer,
7: Si on vous demande votre avis, vous n'en avez pas,
8: Ne faites rien, et quand les autres travaillent, dites que "ça
ne marche pas",
9: Ne vous pressez pas de payer vos cotisations,
10: N'amenez pas de nouveaux membres.
"Le Petit Bleu" Intégrale du 1 Juillet 1945:
Comité-Directeur
de l'A.S.B.: (Juillet 1945)
Président:
- M. Jos. Guihéry, Directeur de scierie.
Vice-président:
- MM. Jules Gaonach, Contrôleur des postes.
- Jean Chuiton, Commissaire principal des télécommunications.
- André Blangy, Agent commercial.
Conseiller Médical:
- M. le docteur Alexis Corre
Secrétaire Général:
- M. Charles LE BRIS, Commissaire Principal du Trésor.
Secrétaire Adjoint:
- M. Roger COLLET, Fournitures industrielles.
Trésorier Général:
- M. Théo Guirrec, Employé de Commerce.
Trésorier Adjoints:
- M. Joseph Salaün, Chef de Comptabilité.
- M. Paul Abaléa, Secrétaire Commercial des Viandes.
Membres:
- M. Louis Bourgot, Appariteur P.F.G., M. Auguste Jézéquel,
Ouvrier Arsenal.,
M. H. Hervouet Directeur Entreprise Travaux Pub., Maxime Kervévan,
Sculpteur Marbrier,
Mme Andrée Le Clech, Couturière, M. Pierre Le Clech, Ouvrier
de l'Arsenal, Louis Le Gac Commis. Arsenal,
Joseph Le Mestre, Ouvrier Municipal, Georges Le Vergos, Commerçant,
Paul Salaün, Voyageur en vin,
André Guignard, Industriel, Joseph Tartu, commis à l'arsenal.
L'A.S.B.
a 40 ans: Extrait du " Petit Bleu " ( N°
1 Juillet 1945.)
Raymond
Demey à Brest:
Lorsque Raymond Demey et sa jeune et souriante épouse arrivèrent
à Brest, en 1937, si mes souvenirs sont exacts, j'avais eu le grand
plaisir de les accueillis à leur descente de train. Ils nous venaient
en droite ligne du Nord, leur pays natal, lui Tourquennois, elle Lensoise,
"du pays de Carpentier", comme elle se plaisait à
nous le dire.
Raymond Demey venait en Bretagne, engagé par l'A.S.B., précédé
d'une excellente réputation. Tout de suite sa correction parfaite,
son impeccable maintien et ses réels talents d'entraîneur,
le firent apprécier de dirigeants et joueurs de notre club. Ses
qualités transpirèrent même en dehors de notre rayon
et la ligue de l'ouest utilisa ses services. Son uvre à l'A.S.B.
fut malheureusement trop courte et stoppée en 1939 par la guerre;
à son corps défendant, il dut alors laisser ses fonctions
officielles pour trouver un autre emploi lui permettant de vivre. Il avait
conquis les sportifs brestois mais, Brest l'avait possédé
et c'est dans notre ville qu'il s'employa, conservant lui aussi le contact
avec son club à qui il consacra quand même ses instants de
loisir. ... Et les années de guerre et d'occupation passèrent
sans qu'il put, et pour cause, réaliser ses desseins: refaire parcourir
à l'A.S.B. le chemin glorieux de 1936.
Les événements de guerre se précipitèrent;
l'ordre d'évacuation totale de la population avait été
donné, mais Raymond et Mme Demey, avec quelques centaines de Brestois,
dont j'étais n'avaient pas obtempéré.
Assiégés, nous avons eu maintes occasions de nous retrouver.
Fin Août, les boches intimèrent à Demey d'évacuer,
sans délais, le coquet appartement qu'il occupait rue Colbert.
Je les revois, tous les deux, attelés à une voiture à
bras, enlevant en toute hâte leur mobilier pour le transporter dans
un immeuble voisin de l'abri Sadi-Carnot. La dure corvée terminée
et après avoir maudit ceux qui les en avait chassés, la
joviale Marguerite Demey retrouvait sa bonne humeur et semblait encore
heureuse. Ils vécurent là la nuit fatale du 8 au 9 septembre;
chaque soir ils descendaient coucher à l'abri et, dans la journée,
lorsque l'aviation et l'artillerie Américaines voulaient bien faire
trêve, ils remontaient en surface et alors, a plusieurs reprises,
en raison des fonctions que j'assumais au ravitaillement, j'eus le plaisir
de les rejoindre et nous parlions sport et, naturellement, A.S.B.
"La guerre va finir Monsieur Le Bris, et je suis sûr de
vous voir reprendre du service au club" me disait Demey et Mme
Demey rappela les bons moments passés ensemble, les déplacements,
les banquets, et réunions intimes du club, les matches vibrants
de Menez-Paul, se promettant bien de revoir tout cela.
La dernière fois que j'ai eu le plaisir de rencontrer nos sympathiques
amis c'était dans l'après midi même du 8 septembre.
A l'entrée de l'abri Sadi-Carnot, un coiffeur officiait et Demey
se faisait couper les cheveux; souriant, il ne doutait pas que ce fut
là son ultime toilette. Entre temps Mme Demey nous offrait une
bonne bouteille et nous trinquions à la proche libération.
Il était alors quatre heures de l'après midi; hélas,
il n'était pas quatre heures au lendemain matin quand, me trouvant
à Saint Martin, j'apprenais que l'abri avait sauté et l'un
des rescapés, porteur de la funeste nouvelle, nous annonçait
que quelques personnes seulement avaient pu en réchapper; tôt
dans la matinée, j'étais fixé: Raymond et Marguerite
Demey étaient parmi les victimes.
Croyez, chers amis de l'A.S.B., que ce fut pour mois un rude coup, j'avais
été le premier à les accueillir à Brest et
le dernier à leur serrer la main au seuil même de leur tombeau
brestois.
Je sais, qu'à titre posthume des décorations seront accordées
aux fonctionnaires et autres agents de la défense passive morts
à Brest pendant le siège. Le nom de Demey, modeste travailleur
du sport, ne figurera probablement pas à l'officiel de la IVème
république, mais son souvenir sera impérissable chez ses
amis, et cela équivaudra pour lui, à la plus belle citation
à l'ordre du jour de la masse des sportifs bretons et français.
(Ch.
LE BRIS) L'A.S.B. a 40 ans: Extrait du " Petit Bleu "
( N° 1 Juillet 1945.)
L'après
guerre. Triste bilan; espoir quand même.
Renaissance
Ayant
revu le jour en novembre 1943, notre bulletin, victime lui aussi des événements,
fut une fois de plus, mis en sommeil après la parution de son numéro
d'avril 1944. Depuis nous n'avons enregistré que des deuils, que
des ruines, que des drames. Mais aussi, nous avons enfin connu la libération
de la patrie. A quoi bon épiloguer ici sur les sacrifices des uns
et des autres ou encore sur la destruction de notre cité martyre
! Tous n'avons nous pas, sous des formes différentes, souffert
dans notre chaire et dans nos biens!. Personne n'a été épargné,
hélas.
Et, si je dois, pour nos amis de l'extérieur, conter ici qu'au
cours du siège de Brest nos installations de Ménez-Paul
ont été gravement endommagées et que le mur de clôture
de notre stade a presque totalement disparu, c'est pour dresser maintenant
le schéma des dommages matériels que l'A.S.B. a subis, tout
en même temps que les voleurs faisaient main basse sur nos maillots,
ballons, chaussures et divers accessoires de sport.
Comme beaucoup d'autres, à ce point de vue, en septembre dernier,
nous repartions à " zéro ", mais grâce
au dévouement et au cran d'une poignée de mordus parmi nos
collaborateurs, nous repartions d'un pas décidé vers le
"Devoir", c'est-à-dire la reprise de l'activité
du club.
Certes des vides se comptaient dans nos rangs et, notamment, nous avions
à déplorer la mort tragique de notre entraîneur, notre
excellent ami Raymond Demay, disparu avec sa femme dans la catastrophe
de l'abri Sadi-Carnot; les rangs de nos pratiquants s'étaient clairsemés,
car d'aucuns apportaient leur concours patriotique à la résistance
et d'autres, sinistrés totaux, avaient dû chercher refuge
dans un lieu de repli. Pourtant, dès leur mise sur pied, L'A.S.B.
prenait part aux championnats de football et de Basket-ball; elle y a
bien tenu sa place et, maintenant, nous pouvons envisager l'avenir avec
confiance. Quand paraîtra ce premier numéro de la nouvelle
série qui, nous l'espérons bien, aura longue vie, notre
section d'athlétisme sera repartie du pied gauche et nos techniciens
auront déjà commencé leurs travaux de regroupement
et de prospection afin d'aborder la prochaine saison de football avec
un champ plus vaste de sélection de joueurs; déjà
des pourparlers sont engagés pour que soit assuré le concours
d'un entraîneur qualifié, car le nouveau comité du
club, dont on trouvera la liste plus loin, est, comme ses devanciers,
profondément attaché à la cause des jeunes. Il se
propose de faire mieux, dans ce domaine, que précédemment;
c'est, au surplus, le devoir primordial d'un club comme le notre qui à
la ferme volonté de revenir le plus rapidement possible au tout
premier plan des clubs sportifs de l'ouest.
A ce propos, qu'on me permette de dire ici toute la joie que j'ai éprouvée
de voir revenir à mes côtés mon ami Charles Le Bris;
c'est une compétence, un dévoué et un animateur de
premier ordre. Aussi doit-on enregistrer comme une conséquence
toute naturelle de son retour à l'A.S.B. sa nomination au poste
de secrétaire général du club lors de l'assemblée
générale qui s'est tenue le 4 Février. Les quatre
années passées sous l'occupation ont renoué des amitiés
et, avec Charles Le Bris, d'autres amis du club ont aussi tenu à
venir nous apporter l'appui de leur concours; je les en remercie ici publiquement
et je suis persuadé que, tous ensembles, nous saurons constituer
et rendre très forte, et très homogène l'équipe
des dirigeants de notre chère A.S.B.
Ensembles nous poursuivrons le but que s'étaient assignés
nos devanciers: doter Brest d'un grand club au sens exact du terme, c'est
à dire une société sportive sérieuse, solide,
vivante et cherchant sans cesse à gravir un échelon de plus
dans la hiérarchie des valeurs non seulement sportive, mais encore
morales et sociales. Pour y atteindre nous saurons exiger de ceux qui
accepteront de se regrouper dans notre grande famille une sportivité
totale et de tous les instants aussi bien qu'une tenue irréprochable
tant sur nos stades que dans la rue; être un excellent manieur de
balle ou un athlète de valeur, c'est bien; être quelqu'un
qui honore son club et le sport, c'est encore mieux; un véritable
Asbeiste doit être tout cela à la fois. Au surplus, c'est
maintenant un Devoir National, car les sportifs dignes de ce nom,
doivent être au premier rang des re-constructeurs du pays dans tout
ses rayons.
Serrons nous les coudes, aimons nous et aidons nous les uns les autres.
Avec notre bulletin nous nous connaîtrons mieux et, grâce
à sa liaison mensuelle, si nous y mettons chacun un peu de bonne
volonté, non seulement la famille "Bleu de France"
se portera bien, mais elle prospérera vite en voyant continuellement
grossir les rangs de nos sociétaires.
En terminant, laissez moi adresser, au nom de toute l'A.S.B., le témoignage
de notre très vive sympathie à tous ceux des nôtres
et de nos amis qui, pour des raisons divers, n'ont pu encore rentre à
Brest ou y retrouver une petite place parmi ses ruines, nos chères
ruines sous lesquelles sont enfouis tant de nos chers souvenirs. Qu'ils
ne perdent pas courage dans leurs lieux d'exil; chaque jour qui passe
les rapproche davantage du moment ou ils pourront, enfin, se retrouver
parmi nous.
Jos.
Guihéry. ( Président Comité Directeur), L'A.S.B.
a 40 ans: Extrait du " Petit Bleu " ( N° 1 Juillet
1945.)
Pointe
Sèche
Ses
lunettes lui donnent un air de clergyman; son parler est doux et quittent
rarement le ton mineur; il a le geste onctueux, arrondi, léger
et toujours tenté de se terminer par l'arabesque d'une bénédiction.
Ne marchandant ni ses peines ni son activité, comme un malin qui
sait aller lentement très_s vite, il sait mieux que quiconque,
torpiller ceux qui en acceptant de serrer sa main finement gantée
et toujours tendues, ne se doutaient pas, deux minutes auparavant, qu'ils
deviendraient tout à coup Membres Honoraires du club. Dans ce genre
d'exercice, il est imbattable et en passe d'établir un joli record.
Habitué à débiter des pièces détachées,
il est en lui-même tout d'une pièce dans l'enthousiasme avec
lequel il sert l'A.S.B., se morfondant de ne pas avoir assez de travail
à faire, en cherchant à jet continu et arrivant à
s'en créer là ou les autres ne verraient que futilités.
Possède un tas d'accessoires originaux, dont, notamment, un étui
à cigarettes unique au monde, sans ouverture, mais dont il sait
extraire la gauloise de l'amitié pour vous l'offrir en
même temps que son sourire de magicien heureux.
Grand amoureux des voyages, il voudrait être de tous les déplacements;
il en fit même à Rennes qui dura un peu plus plus longtemps
qu'il ne l'eut désiré, car on se barbait dans l'hôtel
ou il était descendu et qui n'avait rien du Marguerie des Boulevards.
Sinistré comme tant d'autres, il a réussi à rafistoler
son appartement, tout là-haut, au quatrième étage;
c'est sans doute pour cela qu'on le dit collet monté.
Paul
MENEZ. ( Président Comité Directeur), L'A.S.B.
a 40 ans: Extrait du " Petit Bleu " ( N°
1 Juillet 1945.)
Notre
Carnet
Naissances
(certains se reconnaîtrons peut-être)
- Notre bon camarade René Germain, maintenant établi à
Honfleur, nous a fait part, début juin, de la naissance de son
fils Jean.
- L'amis André Cheval, réfugié à Perros-Guirec,
vient d'être papa pour la deuxième fois.
- Et notre footballeur Noël Calvez, redevenu brestois, également.
Décès
- Pendant le dramatique siège de Brest, nous avons eu à
déplorer la mort de nos amis Raymond Demey, notre entraîneur
et sa femme, Marcel Pirou, Victor Eusen, maire de Brest et celle de notre
petite basketteuse Mlle Gadona.
- Notre jeune camarade François Fouquat, lauréat du concours
du jeune footballeur, parti en Angleterre au premier appel du Général
De Gaule, avec sept autres de nos juniors, est mort au champ d'honneur
en Alsace; il était lieutenant parachutiste.
Divers
- Viennent de rentrer de captivité nos camarades Tanguy Philipp,
Yves Rivoal, Yves Laurent.
- A l'occasion d'un récent match militaire, nous avons revu avec
grand plaisir notre ancien centre-avant, le capitaine-médecin Louis
Marjou, toujours alerte et spontané.
- Venu en permission après moultes actions d'éclat en Afrique,
en Tripolitaine, en Italie et en Allemagne, le sergent-chef Jean Gourvennec
nous prouva en venant renforcer notre équipe première de
football que ses qualités d'arrière se sont épanouies
à l'école anglaise.
- Par notre camarade Marcel Laurent, qui les a rencontrés dernièrement
en Angleterre, nous avons eu de bonnes nouvelles de nos amis Pedder et
Newton qui caressent l'espoir de revenir bientôt à Brest.
Il attendent la démobilisation.
- Après deux longues années passées à la campagne,
nos anciens collègue Ernest Capitaine et François Kuhn viennent
de revenir Brestois pour la grande joie de leurs nombreux amis.
- Victime à Morlaix il y a cinq mois d'un accident qui faillit
lui coûter la vie, notre ami Louis Kuhn est encore cloué
au lit avec une jambe dans le plâtre et un bras estropié;
magnifiquement soigné par sa courageuse épouse, il a conservé
un moral admirable et nous espérons le voir bientôt sur pied.
A un autre des plus grands amis du club, encore éloigné
de Brest, que ce premier "P'tit Bleu" le témoignage
de notre affectueuse amitié.
Après frère Jean, c'est notre camarade Georges Guénégan
qui, à son tour, vient de partir pour la caserne. Que les premières
gamelles lui soient douces.
Replié à Ploujean avec leur familles, nos jeunes amies Francine
et Mithé Boucharé se rappellent au souvenir de leurs camarades
de la section féminine; elles attendaient le Bulletin, le voici.
C'est notre Président d'Honneur, notre ami Georges Lombard, lui
aussi sinistré total, qui est le très actif présidant
de l'association des Commerçants et Industriels sinistrés
de l'agglomération brestoise ; l'ancien patron des "Voyageurs"
est toujours là quand il est fait appel au dévouement.
Nos amis de l'extérieur apprendront certainement avec plaisir que,
de nos anciens de "l'époque triomphale", opéraient
encore en équipe première la dernière saison nos
bons camarades Joseph Pronost, Philippe Prédour et, Job Tartu;
et ils ne sont pas à la veille de désarmer.
Qui a bu boira! et après quelques années d'inactivité
sportives dans sa bonne ville de Rouen, l'ami Jean Servaux a repris du
service au F.C.R. ou il s'occupe des juniors. Bravo mon vieux Jean; toi,
au moins, tu te souviens que tu as été jeune.
Le 5 août prochain notre club qui s'appela d'abord U.S.B., puis
J.A.B. et A.S.L., entrera dans sa quarantième année d'existence;
nos jeunes s'en doutaient-ils? Que de chemin parcouru depuis, et cependant,
comme il reste beaucoup de choses à faire!
déjà, à plusieurs reprises, nous avons fait les premiers
pas pour un regroupement des clubs brestois; la question fut encore posée
par notre président lors d'une récente réunion de
l'office des sports, mais pour l'instant, c'est un coup d'épée
dans l'eau de plus. Tant pis; l'A.S.B. continuera sa route...
Pour l'instant nous sommes à la recherche d'un entraîneur;
plusieurs candidats nous ont bien offert leur services mais tous nous
demandent de mettre un commerce, principalement un café à
leur disposition, nous n'avons pu aller plus avant dans les pourparlers.
En toute évidence, nos amis Le Vergos, Prédour, Pronost,
et Tartu sont allés suivre le cours régional des élèves
entraîneurs; qu'ils soient à ce propos, remerciés
de leur dévouement au club. Leur concours nous sera précieux.
Notre ancien joueur et excellent ami, Roger Le Roux, Lieutenant de Vaisseau,
après de brillants états de service dans la marine Anglaise,
vient de réintégrer la Marine Nationale et d'être
affecté à Brest.
(LES
CINQ OU SIX), L'A.S.B. a 40
ans: Extrait du " Petit Bleu " ( N° 1 Juillet 1945.)
Tribune
Libre
Si notre bulletin est notre agent de liaison, il doit aussi être
constamment à l'entière disposition de nos membres honoraires
et actifs ainsi qu'à celle de nos autres abonnés.
A cet effet, nous ouvrons cette tribune libre destinée à
permettre aux uns et aux autres d'exposer leurs doléances ou leurs
idées. Nous demandons toutefois à nos futurs correspondants
de vouloir bien limiter leurs épîtres à une vingtaine
de lignes, sauf cas exceptionnel ou importants, et étant entendu
que nous ne pourrons accepter de publier que des controverses ou des lettres
courtoises et signées lisiblement du nom de leur auteur.
Les papiers anonymes seront impitoyablement jetés au panier.
La correspondance destinée à cette tribune libre doit être
adressée exclusivement à M. Guihéry, boîte
postale 15, à Brest.
(Tribun
Libre) , L'A.S.B. a 40 ans:
Extrait du " Petit Bleu " ( N° 1 Juillet 1945.)
Abonnement
Dans le désastre du siège de Brest, nous avons avec la destruction
de nos biens personnels et des archives du club, perdu le registre d'inscriptions
des abonnements enregistrés en novembre 1943, ou par la suite,
et qui se vendait à raison de 30 fr. pour 12 numéros. Il
n'est paru que six numéros de notre précédent organe
et, par conséquent, nous en devons encore six à nos abonnées
d'alors. De mémoire, nous essayons d'en refaire la liste, mais,
fatalement, nous commettrons des oublis. Qu'on veuille bien nous en excuser.
Aussi prions nous ceux qui recevront "Le P'tit Bleu"
de nous faire savoir au plus tôt s'ils étaient abonnés
précédemment et s'ils entendent bénéficier
de leur prérogative. Dans le cas contraire, ils seront aimables
de régler au plutôt le montant de l'abonnement annuel au
"P'tit Bleu", qui est ainsi fixé en raison de
son prix de revient et des frais de poste:
- Abonnement ordinaire 50 fr.
- Abonnement de soutient 100 fr. minimum. (Le P'tit Bleu ne se vend
pas au numéro).
Les abonnements peuvent être versés entre les mains de l'un
des membres du comité directeur ou au compte de chèques
postaux ouverts au nom de notre trésorier général
"M. Théo Guirriec, 11 rue Bruat à Brest, C.C.P.
n° 71566, Rennes".
La liste des abonnements de soutien sera publiée dans cette rubrique
au fur et à mesure de leur réception. Par avance, merci
à tous ceux qui voudront par leur cotisation supplémentaire,
nous aider à vivre et notamment, à assurer le service gratuit
du "P'tit Bleu" à nos camarades sous les drapeaux
ou déshérités.
N'oubliez pas aussi, de nous donner les noms et adresses de tous ceux
à qui vous désirez que nous fassions parvenir notre bulletin.
Celui-ci doit parvenir à tous les membres et amis du club, ou qu'ils
se trouvent.
Jos.
Guihéry. ( Président Comité Directeur),
L'A.S.B.
a 40 ans: Extrait du " Petit Bleu " ( N° 1 Juillet
1945.)
Une
Équipe et du bon football
Penses à ton papier pour "Le P'tit Bleu" tu
seras un chic col-la-bo-ra-teur. C'est ainsi que s'exprime Jos Guihéry
pour forcer la collaboration? Je ne puis lui refuser de l'aider à
noircir son papier bleu, bien que pas très en forme, ma plume de
stylo, au vestiaire depuis bientôt six ans, est rouillée.
Enfin puisqu'il faut. Allons y quand même.
Mais quel sujet vais-je donc essayer de traiter ici? Fais ce que tu voudras
m'a dit le patron du bulletin, au choix. Je vais donc vous parler de questions
chiffonnantes pour le comité du club et qui viennent d'être
solutionnées.
Aurons nous un entraîneur? Aurons nous un équipe?
Fidèle à sa ligne de conduite le comité de l'A.S.B.
qui a décidé de repartir à fond maintenant que le
pays est libéré, s'est tout de suite mis en quête
d'un entraîneur pour succéder au pauvre Demey. Je vous assure
que ce n'est pas chose facile. D'entrée nous avons eu de grandes
espérances, on nous avait affirmé que Vandooren quittait
l'Arago d'Orléans et nous sautions sur l'occasion - mais ce fut
sans succès -. L'Anglais Bunian fut également sollicité
sans plus de résultats, puis nous fûmes en correspondance
avec quelques autres entraîneurs moins en renom, mais qui devaient
pouvoir faire notre affaire, à la condition toutefois qu'ils nous
apportassent toutes garanties, et que, d'autre part, nous puissions faire
l'effort financier nécessaire.
Nos étions décidés au grand sacrifice, mais franchement
ces messieurs nous ont mis en face de l'impossible. Aucun d'eux n'a commencé
par parler chiffres, mais la question sine qua non pour tous sans exception,
était: Trouvez nous une affaire commerciale, un café de
préférence. ... Les brestois qui savent que le moindre pas
de porte dans le plus petit coin non sinistré, va chercher quelques
centaine de billets de mille, comprendront la sage décision prise
maintenant et que j'avais personnellement préconisée, à
savoir que nous allions chercher ailleurs un entraîneur au lieu
de regarder autour de nous si nous n'avions personne capable de nous donner
satisfaction.
Effectivement les événement viennent de prouver que nous
avons eu raison de rompre les pourparlers avec les entraîneurs mastroquets.
Notre camarade et joueur Georges Le Vergos ne vient il pas de sortir premier
du stage régional d'élèves entraîneurs organisé
à Rennes par la Fédération? Voilà donc pour
nos dirigeants une belle épine retirée. Georges a aussi
notre confiance, c'est l'homme sérieux, sportif à toute
épreuve, dur au mal, le Breton têtu qui sait ce qu'il veut,
ne manquera pas d'autorité et qui sera se faire comprendre et respecté.
Et croyez-vous que nous allons pas jouer sur du velours?
Jo Le Goff vient aussi d'accepter de nous apporter son concours. Nous
n'avons pas oublié que c'est surtout à ce dernier, plutôt
qu'à l'officiel entraîneur de l'époque, le père
Székany, que nous devions nos gros succès des année
1935 et 1936, nos joueurs, grâce à lui, à sa manière
toute personnelle de les forcer au travail, étaient en condition
physique remarquable, et là était la clef de nos brillants
exploits.
Lorsque nous aurons rajouté que nos amis Prédour, Pronost,
et Tartu ont également suivi le cours de Rennes et sauront à
l'occasion suppléer à Le Vergos, nous croyons pouvoir affirmer
que le problème numéro un le plus épineux, est heureusement
solutionné.
Si nous avons traité d'abord la question de la direction de nos
futures équipes, sans savoir ce que seront celle-ci, c'est parce-que
nous n'avons pas l'habitude de mettre la charrue avant les bufs
estimant que, dans toute organisation quelqu'elle soit, qui tient à
tourner rond, il est nécessaire de constituer en premier chef les
cadres directeurs. Avec une bonne direction on ne peut faillir, on ne
risque risque pas d'aller à la côte, et l'A.S.B. ne "faillira
pas".
La saison des transferts est terminée et nous avons enregistré
plusieurs adhésions intéressantes; les places en équipe
première, il faudra les gagner car il apparaît qu'elles seront
chères, aussi tous nos joueurs auront ils intérêt
à aller se dérouiller les jambes sur les pistes et sautoirs
encore en place à Menez-Paul. De toutes façon ils devront
suivre avec un maximum d'assiduité toutes les séances, il
faudra qu'ils acceptent de se plier à une discipline d'ensemble;
malgré leur chevrons, certains d'entre eux devront se pénétrer
qu'ils repartent à zéro. Tout est à refaire avec
les éléments disparates qu'il faudra agglomérer,
mais nous sommes convaincus que les uns et les autres, les "demi
vieux" et les "tout jeunes", puisque présentement
il ne faut compter que sur ceux-là, sauront prendre la tâche
au sérieux afin que nous puissions donner satisfaction à
la masse des sportifs brestois qui réclame, qui veut, une équipe
et du bon football.
(Ch.
LE BRIS) L'A.S.B. a 40 ans: Extrait du " Petit Bleu "
( N° 1 Juillet 1945.)
Mot
du président
: Histoire : Menez-Paul
: Partenaires : Ils
ont porté notre maillot : Convocations :
Contacter l'A.S.B. : Arbitres
: Index : Anciens dirigeants,
éducateurs & arbitres. Retour
A.S.B.1945. Retour histoire.
Mise
à jour: mer 19-mai-04 9:37 x
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